Illusions parfaites

© Simon Gosselin

Critique des Illusions Perdues, d’après Balzac, vues le 20 septembre 2021 au Théâtre de la Bastille
Avec Charlotte Van Bervesselès, Hélène Chevallier, Guillaume Compiano, Alex Fondja, Jenna Thiam et la participation de Viktoria Kozlova en alternance avec Pauline Bayle, dans une mise en scène de Pauline Bayle

Ma première rencontre avec un spectacle de Pauline Bayle n’avait pas vraiment été fructueuse. C’était ici, au Théâtre de la Bastille, pour un diptyque Iliade/Odyssée qu’elle avait adapté pour la scène. Trop énervée par le premier volet, j’avais finalement revendu ma place pour le lendemain. Plus tard, j’ai tenté de réserver une place entre deux confinements pour Illusions Perdues, mais le spectacle a été annulé à cause de la pandémie. J’ai tenté à nouveau ma chance en ce début de saison, sans trop y croire. Les critiques étaient certes excellentes, mais elles l’étaient tout autant pour son spectacle homérique. Pourquoi ça me plairait davantage aujourd’hui ?

Les illusions perdues qu’évoque le titre, ce sont celles de Lucien de Rubempré, jeune poète provincial qui monte à Paris pour se faire connaître et y découvre un monde nouveau, où l’hypocrisie est reine. En brave plouc qui débarque dans la capitale, il n’a pas les codes et peine d’abord à se faire une place, portant haut ses valeurs et sa littérature. Il finit par s’acclimater et commence même à bien manier les règles du jeu, jusqu’à connaître une certaine notoriété avant que la chute fatale s’impose.

Avouons tout de suite notre inculture : je n’ai pas lu Les illusions perdues. C’est à peine si le nom de Lucien de Rubempré m’évoquait quelques chose cinq minutes avant le spectacle. Je fais plutôt partie de ceux qui ont peur des descriptions balzaciennes que de ceux qui l’adulent. Donc là, avec une durée affichée de 2h30, autant dire que je n’étais pas super sereine. Je désamorce donc toute angoisse : j’ai vraiment passé une excellente soirée.

C’est un spectacle d’une très grande qualité. Sans connaître le roman, j’ai envie de saluer l’adaptation qui en est faite. Ce n’était pas évident d’arriver à tirer une théâtralité de ce petit monde de la presse et de ces guerres de milieux. Ce n’était pas évident d’arriver à adapter un pavé pareil avec cinq comédiens au plateau sans trahir l’oeuvre. Ce n’était pas évident de ne pas perdre le spectateur ignorant, dont j’étais. Tous ces défis, Pauline Bayle les relève haut la main.

© Simon Gosselin

Et pourtant à aucun moment elle n’a cherché à épargner le spectateur : Balzac est bien présent, avec sa plume acerbe et sa satire sociale, avec ses personnages plus abjects les uns que les autres et sa définition de la littérature comme un hommage en point d’orgue central. Le rendu est extrêmement exigeant. Et elle parvient quand même à insuffler quelque chose de plus à l’univers balzacien : ce n’est pas seulement une adaptation, c’est réellement du théâtre. Les personnages dessinés par l’auteur sont des types aux contours nets et tranchés qui supportent si bien la transposition scénique qu’ils semblent faits pour le plateau. Les allées et venues incessantes sur scène figurent à merveille l’agitation de ce petit monde. C’est incroyablement vivant et on est impliqué émotionnellement dans les tourments de notre jeune protagoniste.

Il faut dire que Jenna Tiam pour incarner Lucien de Rubempré, cela semble être l’évidence. Ce qui frappe d’abord, c’est sa candeur. Elle correspond en tout point à l’état d’esprit du Lucien Rubempré tel qu’on le rencontre au début du spectacle. Et on se rend compte rapidement que ce visage qui évoquait jusqu’ici l’ingénuité, se fait en réalité le reflet de ses émotions intérieures. Ses emportements soudains sont extrêmement touchants ; il y a une rage de vaincre et un espoir et une envie qui l’animent et combattent en elle sans cesse. C’est fascinant.

C’est du théâtre simple, comme je l’aime. On ne s’encombre de rien d’autre que d’un texte et tout le reste se met à son service. Pauline Bayle semble avoir abandonné les « effets de mise en scène » qui m’avaient tant gênée dans Iliade : il n’en reste qu’un, parfaitement timé, qui vient rompre le déroulé de l’histoire de manière aussi efficace qu’il est inattendu. Pour le reste, scéniquement, tout est très dépouillé. Au centre du dispositif quadrifrontal qui permet à la Comédie Humaine de prendre forme, les comédiens s’affrontent sur le plateau comme sur un ring. Les chorégraphies des corps évoqueront les positions hiérarchiques de chacun et les rapports de domination à l’oeuvre.

Ils ne sont que cinq comédiens et pourtant c’est une foultitude de personnages qui occupe le plateau. Ils enlèvent une chemise, passent un manteau, les voilà transformés. Tout est d’une fluidité parfaite, les différents personnages étant parfaitement identifiables grâce à des composition très réussies : la direction d’acteur est impressionnante. Ce sont eux qui portent toute l’histoire, c’est sur leur engagement que repose l’essentiel de notre intérêt. Et leur engagement est total.

On se permettra une seule petite critique, mais c’est vraiment parce qu’on est tatillon : la scène finale retombe légèrement par rapport à l’ensemble du spectacle. Je reconnais que l’exercice est périlleux : une comédienne incarnant un personnage inconnu (Viktoria Kozlova en alternance avec Pauline Bayle, les vrais reconnaîtront Vautrin) débarque sur scène à dix minutes de la fin et doit tout de suite s’adapter à la vitesse et la force acquise par le spectacle. On ne comprend pas vraiment ce qui se joue lors de cet échange qui aurait pu être plus impressionnant, mais cela ne suffira pas à bouder notre plaisir. C’est quand même un grand bravo.

Et du coup, l’intégrale de La Comédie Humaine par Pauline Bayle, c’est quand ? ♥ ♥ ♥

© Simon Gosselin

Où l’on ne massacre pas qu’Hector

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Critique de L’Iliade d’après Homère, vu le 1er février 2018 au Théâtre de la Bastille
Avec Charlotte van Bervesselès, Florent Dorin, Alex Fondja, Viktoria Kozlova et Yan Tassin, dans une mise en scène de Pauline Bayle

L’attente est longue dans le hall du Théâtre de la Bastille, ce soir-là. Les habitués le savent : les spectacles sont à placement libre, et il vaut mieux arriver en avance si l’on souhaite être bien placé. A quelques minutes du début du spectacle, pourtant, les portes ne sont toujours pas ouvertes, et le public s’amasse et s’impatiente dans le petit hall. Alors surgissent Achille, Agamemnon, Ajax et d’autres Grecs. Ils s’interpellent, nous prennent à parti, nous devenons des soldats grecs venus grossir leurs rangs après 9 ans de combat. L’entrée en matière interpelle et enthousiasme certains spectateurs. Je suis curieuse. Je ne le resterai pas longtemps.

On replonge dans L’Iliade d’Homère : les Grecs sont aux portes de Troie dont les remparts résistent depuis presque 10 ans déjà. Homère conte la colère d’Achille : le héros de la Grèce, vexé qu’Agamemnon lui ait volé sa captive, refuse de prendre part au combat. Du côté de l’Olympe, le conflit divise aussi les dieux : Héra soutient les Grecs, et voudrait que Poséidon rejoigne son camp, puisque Zeus s’est laissé convaincre de porter secours aux Troyens. Ces derniers semblent prendre l’avantage jusqu’au meurtre de Patrocle par Hector, qui décidera Achille à revenir se battre, tuer Hector, et aider à la prise de Troie.

Certes, je ne peux pas dire de Pauline Bayle qu’elle dénature L’Iliade d’Homère. Après tout, l’épopée n’est-elle pas en elle-même une longue suite de descriptions de batailles, de listes de soldats morts, de sang qui gicle de toutes parts ? Ce que je ne comprends pas, en réalité, c’est le besoin de transposer l’oeuvre au théâtre. Si elle supporte bien la lecture, je dois avouer qu’écouter ces longues énumérations de noms me laisse plutôt froide. D’autant que la direction d’acteur semble bien monocorde, et me semble pouvoir être résumée en un mot : criez forts, chers comédiens, cela permettra d’évoquer le désordre du champ de bataille.

Des cris, il y en a. De quoi me donner envie de quitter le spectacle le plus rapidement possible. Alignés sur l’avant-scène, les comédiens hurlent leur texte en s’interrompant en milieu de phrase pendant qu’un autre reprend la main, donnant un rendu cacophonique assez incompréhensible. Lorsqu’une bataille n’est pas en cours, on se retrouve chez les dieux : on bascule alors dans un vaudeville de mauvais goût. Si les scènes dans l’Olympe ont bien une teneur différente des conflits humains chez Homère, le parti pris est ici un peu simpliste et réducteur : c’est facile de provoquer le rire en faisant jouer Héra par un homme portant un soutien-gorge. C’est facile de provoquer le rire en évoquant les ébats des dieux par des bruits suggestifs. Des facilités qu’on pourrait retrouver dans un spectacle de fin d’année et qui m’ont plutôt surprise, sur la scène du Théâtre de la Bastille.

Dommage, car certaines idées auraient pu être retenues. L’évocation des armures par des paillettes, du sang par de la peinture, la représentation de la bataille entre Achille et Hector, la traversée du Scamandre par Achille, alors que le fleuve s’agite contre lui, est intéressante et fonctionne assez bien d’un point de vue scénographique. Mais les comédiens m’avaient perdue depuis longtemps. Maintenant toujours la même note ou se mettant soudainement à surjouer, j’ai eu du mal à rentrer dans ce spectacle, et y suis finalement restée très imperméable.

Devant cette Iliade un peu agaçante, j’ai laissé mon billet pour L’Odyssée du lendemain. pouce-en-bas

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Monotonie(s)

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Critique de Mélancolie(s), écriture collective à partir d’oeuvres de Tchekhov, vues le 5 décembre 2017 au Théâtre de la Bastille
Avec Julie André, Gwendal Anglade, Éric Charon, Aleksandra De Cizancourt, Olivier Faliez, Magaly Godenaire, Agnès Ramy et David Seigneur

J’ai découvert Julie Deliquet avec son merveilleux Vania monté pour la première fois en 2016 au Vieux-Colombier et repris cette saison en raison de son succès. Cette version déjà adaptée du célèbre Oncle Vania a totalement su me combler : l’atmosphère qui régnait alors sur le plateau était, à mon sens, totalement Tchekhovienne. Les modifications étaient très légères en vérité : Julie Deliquet avait gardé la majorité du texte et ajouté une scène, adapté certaines remarques à l’actualité. Cependant, l’âme était là. Mais elle est absente de ses Mélancolie(s).

Mélancolie(s), c’est un mélange des Trois Soeurs et d’Ivanov : les personnages des deux pièces se rencontrent, Ivanov-Nicolas étant un ancien ami du père des trois soeurs devenues deux, Sacha et Olympe. Sacha est toujours marié, mais plus à un professeur : son époux est devenu chef d’entreprise. Elles ont toujours un frère, Camille, qui est toujours avec une femme que ses deux soeurs ont du mal à supporter. Du côté Ivanov, Nicolas est marié à Anna, qui a une maladie très grave et incurable qui ne lui laisse que quelques années à vivre et, pour l’occasion, Olympe n’est plus directrice d’une école mais chirurgienne. Bref, pour mêler les deux histoires, Ivanov et Anna, accompagnés de Paul, un de leurs amis, rencontrent l’autre famille au début de la pièce.

Tout commençait pourtant très bien. Je suis rentrée dans cette histoire de familles qui se mêlent, de souvenirs qui ressurgissent. Mon radar de détection des injures à Tchekhov s’est rapidement éteint car j’ai retrouvé dans l’écriture et dans l’atmosphère qui régnaient sur scène quelque chose qui s’approchait de ce que je pouvais ressentir devant ses pièces. Et puis j’ai attendu. J’ai attendu. Et ça n’a pas pris. J’ai attendu l’émotion, j’ai attendu le message, j’ai attendu la vie. Mais l’étincelle qu’ils avaient allumée au début du spectacle s’est éteinte petit à petit.

Pourtant, je ne me suis ennuyée à aucun moment. Les acteurs sont tous très bons, et ils jouent ça avec vigueur et intérêt, sans doute mus par leur propre écriture. La mise en scène est très intelligente, présentant certains très beaux moments de temps qui passe, d’évolution des relations. Mais j’ai regardé ça comme un pur divertissement, et ce n’est pas ce que j’attendais de ce spectacle. Où est passée cette Mélancolie qu’ils mettent tant en valeur par les mots mais que je n’ai pas ressenti un seul instant ? J’attendais – et j’attends toujours – qu’un metteur en scène me fasse enfin comprendre ou haïr le personnage d’Ivanov, qui pour le moment ne réveille qu’un peu de pitié chez moi. J’espérais comprendre l’oeuvre sans doute la plus cruelle de Tchekhov. Ce sera pour une autre fois !

Mais si ce n’est ni un problème de texte, ni un problème de mise en scène, ni un problème de casting, pourquoi la mayonnaise n’a-t-elle pas prise ? Peut-être parce qu’il faudrait faire confiance à Tchekhov et arrêter de le déchiqueter en morceaux puis de le recomposer à sa propre sauce ? Pourquoi vouloir réadapter Tchekhov et ne pas essayer plutôt de le comprendre vraiment ? Pourquoi touche-t-on autant à ce monument cette saison, pourquoi prendre autant de libertés avec des textes pourtant si sublimes ?

Le geste initial comprend déjà une erreur : réécrire un texte qui n’est pas de soi est plein d’obstacles. Ce ne sont pas nos personnages, ce ne sont pas nos situations, nous ne les comprenons pas comme lui les maîtrisait. Ce n’est pas une intention qui vient des tripes, c’est une intellectualisation finalement un peu artificielle car elle ne naît pas en nous mais à partir de ce qu’on connaît déjà. Peut-être faudrait-il arrêter d’essayer de trouver « la bonne idée » et se concentrer sur ce qu’on veut véritablement dire, sur ce qu’on trouve nécessaire, presque vital. D’abord les tripes, ensuite le cerveau – voilà l’ordre des choses.

J’ai passé un bon moment, mais que m’en restera-t-il ? 

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Art flamand

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Critique de « Art » de Yasmina Reza, vu le 16 juin 2017 au Théâtre Bastille
Avec Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel et Frank Vercruyssen, se mettant eux-même en scène

Cette période de l’année continue de m’enchanter. D’abord, parce que je poursuis ma quête de découverte de lieux ou de compagnies théâtrales jusqu’alors inconnues, en rencontrant cette fois-ci les TG Stan (ainsi que Dood Paard, ne les oublions pas !) mais également car cet aperçu de leur travail se fait au détour d’une pièce que j’adore et que je connais à peu près par cœur même si je ne l’avais encore jamais vu jouée sur scène jusqu’à ce jour : « Art » de Yasmina Reza.

Cette pièce offre une réelle réflexion tant sur le sens de l’art que sur les tenants et les aboutissants des relations humaines, en partant pourtant d’un canevas simple : Serge a acheté un tableau blanc avec de fin lisérés blancs. Rien de mal à cela, si ce n’est qu’il n’a pas l’approbation de Marc, un de ses amis – approbation qu’il ne semblait pas chercher particulièrement, d’ailleurs. Mais Marc voit plus loin que la simple acquisition d’un tableau : pour lui, c’est toute la personnalité de Serge qui devient étrangère à ses yeux, et cet achat révèle la distance et l’incompréhension qui s’est peu à peu insinuée dans leur relation, qu’ils maintenaient jusqu’ici peut-être plus par habitude que par nécessité.

J’avoue que j’ai vu passer quelques articles sur le spectacle avant de m’y rendre moi-même. A mon habitude, je n’en ai lu aucun, mais j’ai quand même vu passer des « TG Stan réinventent « Art » de Yasmina Reza ». Non… à mon sens, non. Je l’ai entendue aussi bien que lors de sa création par Pierre Vaneck, Pierre Arditi et Fabrice Luchini. Non, je pense plutôt qu’on a tendance, en grands intellectuels français que nous sommes, à mépriser cette pièce trop facilement lorsqu’on ne l’a pas en tête. Mais peut-être ferions-nous bien de reconnaître une bonne fois pour toute que c’est une grande œuvre théâtrale du théâtre contemporain français…

Et c’est un pur plaisir de la redécouvrir dans une nouvelle mise en scène. La troupe donne un accent clownesque qui n’est pas pour déplaire. En réalité, en accentuant cet aspect-là des personnages, ce n’est plus Serge, l’acheteur farfelu du tableau mystérieux, qui est étrange, mais bien plutôt Marc, ce misanthrope accompli, qui fait appel à notre pitié. Leur énergie, leurs fantaisies, et leurs galéjades portent la pièce à ses extrémités : sortant du réalisme convenu de la mise en scène de Patrice Kerbrat, je me suis retrouvée à osciller constamment entre franche rigolade et rire jaune, tant l’absurdité de la situation et la solitude des personnages ressort, parfois avec brutalité.

Mon seul reproche se tournerait vers les interactions avec le public dont je n’ai sans doute pas perçu l’intérêt et le sens en début de spectacle. Mais une fois que le noir se fait totalement sur le public, l’âme du spectacle est entièrement là. Les quelques ajouts de texte en flamand accentuent encore l’énormité de la situation, et ajoutent à l’incompréhension générale de cette scène d’amitié sur sa fin, dont les non-sens se traduisent plus généralement sur la communication en général, tant les mots, comme la peinture, peinent à décrire un ressenti, une situation, un état d’âme.

Du grand Art. ♥ ♥ ♥

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Le Tartuffe (Tartuffe d’après Tartuffe) au théâtre de la Bastille

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Critique de Tartuffe d’après Tartuffe de Molière, de Molière, vu le 30 octobre 2010 au théâtre de la Bastille
Avec Renaud Béchet, Julian Eggerickx, Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon, Gwenaël Morin, et Ulysse Pujo ; mis en scène par Gwenaël Morin

Une salle remplie, pas de scène, trop d’éclairage …
Somme toute, une version assez décevante d’une excellente pièce de Molière.

Le metteur en scène, Gwenaël Morin, a travaillé d’une autre façon Molière, avec laquelle je ne suis pas du tout d’accord.

Les décors sont vraiment horribles, le texte est affiché à un bout de salle, il n’y a pas de coulisses …

Les acteurs surjouent. Les hommes jouent des femmes. Le texte est coupé.

C’est vraiment : soit on adore, soit on déteste ; en fait, je me demande même comment il est possible d’adorer … Mais bon, tous les goûts sont dans la nature.

Personnellement, vous l’aurez compris, j’ai détesté.

Même avec un peu de recul (à savoir, plusieurs mois), je ne comprends pas comment une telle oeuvre a pu être massacrée à ce point ; rien, rien n’est « recherché », et n’est réellement fidèle au texte. Le metteur en scène ne s’est pas du tout mis au service de l’oeuvre comme il aurait du, il a foncé tête baissée dans ses propres (et mauvaises) idées.

Si il voulait absolument mettre du scotch vert dans une pièce, il n’avait qu’à en écrire une où le contexte était fait pour …

Placement : les acteurs parlent à un certain moment au public du premier et deuxième rang … De toute façon, la salle est minuscule.