Critique de La Vie Parisienne de Offenbach, vu Mardi 12 Avril 2011 au Théâtre Antoine
Avec David Alexis, Adrien Biry, Emmanuelle Bougerol, Fabian Ballarin, Thomas Dalle, Noémie Delavennat, Hervé Delvoder, Isabelle Fleur, Anna Lafont-Jouan, Agnès Pat’, Marion Lepine, Clément Pouillot, et Vanessa Moubarak, mis en scène Alain Sachs
Je sais qu’on pourrait me reprocher d’apporter une mauvaise critique pour ce spectacle car après tout, tous les acteurs savaient chanter (oui, et bah pour une operette, c’est la moindre des choses, il me semble !), tous les acteurs savaient jouer (et puis c’est pas comme si on allait payer 40€ pour voir des gens qui ne sont pas fichus d’aligner 3 mots sans bafouiller), et enfin, que certains avaient un talent comique (oui, bon, ça, c’est vrai que c’est pas donné à tout le monde, et que c’est plutôt un atout).
Mais le problème, (et c’est tout de même un gros problème), réside essentiellement dans la mise en scène : c’est trop facile… ça devient trop facile, ce genre de mise en scène ; regardez la photo, c’est le début de la pièce. Les acteurs, sans costumes, sortent d’on ne sait où, entrent, découvrent une partition, et se mettent tous à chanter en choeur « nous sommes employés de la ligne de l’ouest », sans bouger, sans accompagnement, juste en lisant une partition. Puis, chacun ayant le texte en main, ils jouent, comme s’ils déchiffraient. Ils inventent des moues, butent même sur quelques mots.
Pour moi, cela, c’est vraiment lorsqu’on n’a pas d’idée de mise en scène ; je me répète, mais c’est vraiment la mise en scène « de base », la mise en scène « facile ». Le genre de mise en scène qu’on a déjà vu plusieurs fois ; qui est bien la première fois, mais au bout de 3 fois, on commence à s’en lasser …
Heureusement, ils ne gardent pas le texte durant toute la pièce (cela aurait vraiment eu don de m’énerver, je pense). Ils changent de « costumes » (ce sont plutôt leurs vêtements de tous les jours) à plusieurs reprises, chantent, dansent même, parfois. Je dois le reconnaître, ils sont vraiment à fond, ils sont polyvalents, jouent d’au moins un instrument, et savent jouer, chanter, et danser pour certains ; mais cela ne suffit pas, et ce n’est pas du tout ce que l’on attend d’une Vie Parisienne. On est là pour de la gaieté, un grand orchestre, de l’enthousiasme, un choeur consistant, quelque chose de plus … grandiose, en quelque sorte.
Donc, en conclusion, je ne comprends pas trop pourquoi, et surtout comment ce spectacle « survit » depuis plus d’un an, a attiré les foules, et les bonnes critiques. Ceci dit, aujourd’hui, dans la salle, il n’y a pas grand monde.
Placement : Premiers rangs ; la scène n’est vraiment pas haute !