Critique de La Sublime Revanche, de Camille Germser, vue le 10 novembre 2011 au Vingtième Théâtre.
Voici une pièce bien étrange. Ce n’est même pas une pièce à proprement parler … L’argument-prétexte qui a été utilisé pour créer ce spectacle est celui d’un groupe de jeunes femmes, danseuses dans différents cabarets parisiens, qui fondait en 1973 un syndicat aux ambitions manifestement féministes pour relever certaines valeurs dans l’exercice de leur travail et se réapproprier corps et spectacle. Elles furent toutes licenciées. Un an plus tard, ces danseuses se retrouvèrent pour monter leur propre revue. Ce spectacle fit salle comble et scandale durant trois mois, au Théâtre du Soupirail, à Paris.
Mais je parle d’un argument-prétexte, car qui peut me confirmer que tout cela est bien réel ?
[ Veuillez m’excusez pour ce retard (ou, comme on dirait dans Ce qui arrive et ce qu’on attend de JM Besset, « c’est pas du retard, c’est de l’humiliation ! »), mais j’ai eu les 2 semaines les plus chargées du trimestre. L’article sera donc court … ]
Le spectacle débute donc sur une présentation du groupe, et plusieurs numéros, se rapprochant de numéros de cabarets, des actrices présentes sur scène. De la danse, du chant, une ventriloque, de la nage dans l’air, bref, tout y passe. Mais bien vite, lors d’un changement de décor, une des femmes sort du lot et invite une spectatrice, chaussant du 38 ou 39, sur scène. Et la dite spectatrice restera durant tout le spectacle sur scène, avec les actrices, portant les mêmes costumes qu’elles, tentant quelques pas de danse. Premier questionnement : est-ce vraiment du hasard ?
Puis, lors d’un autre changement de décor ce me semble, ou du même, c’est cette fois-ci un homme qui est appelé à monter sur scène, et qui est ou devient complice lors d’un tour de cartes. Deuxième questionnement : quand et comment a-t-il su quelle carte choisir ?
Enfin, vers le milieu du spectacle, tout s’arrête. Comme ça. Et les actrices décident de répondre à des questions que les spectateurs vont leur poser … Troisième questionnement : les questions sont-ellespréparées à l’avance ?
Somme toute, beaucoup de questions restées sans réponse … la voix de Simone Hérault est-elletrafiquée, ou a-t-elle réellement participé au projet ? L’histoire est-elle un prétexte pour créer ce spectacle ?
Mention spéciale aux costumes, simplement magnifiques.
Mouais. Bof.