Jean-Marie Besset

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Jean-Marie Besset est un auteur que j’ai découvert il y a 2 ans, lors de la première de Ce qui arrive et ce qu’on attend (25 août 2010). Je n’ai pas immédiatement apprecié l’écriture, le style. Malgré tout, j’étais intriguée, persuadée que quelque chose m’avait échappé, et comme j’avais tout de même apprécié la pièce, j’y suis retourné à plusieurs reprises. Il m’a fallu plusieurs représentations pour comprendre l’excellence de ce que je venais de voir. Après cette pièce, j’ai voulu en découvrir d’autres, et j’ai lu, vu des DVDs, et d’autres de ses pièces (Il faut je ne veux pas) …

Cet auteur m’a également interessée par son parcours. En effet, poussé par ses parents, il a d’abord fait une grande école de commerce avant de se diriger vers le théâtre. Ce passé, ces études qu’il ne souhaitait peut-être pas, tout ceci se ressent beaucoup dans son oeuvre : je ne crois pas me souvenir d’une pièce où l’univers des grandes écoles n’est pas mentionné. Une de ses oeuvre a d’ailleurs pour titre Grande École(je n’ai vu que le film, que je n’ai pas beaucoup aimé, mais je pense lire la pièce d’ici peu).

De Besset, j’ai donc beaucoup lu. Certaines pièces m’ont beaucoup plu (Commentaire d’amour, Perthus, Je ne veux pas me marier), d’autres moins (Fête Foreign, RER). Mais j’en élève une bien plus haut que tout ce que j’ai pu lire, ou voir … J’ai longtemps pensé que Ce qui arrive et ce qu’on attend était indépassable. Puis j’ai lu Un coeur français. Dans cette pièce, on découvre Janvier lors de sa transplantation cardiaque. Je ne veux pas m’essayer à résumer plus que cela, car la pièce est bien trop complète pour pouvoir être résumée. Le fait est que cette pièce est grandiose. Jean-Marie Besset y mêle avec brio les sujets de la mort, de l’amour, et de la politique, entre autres. On y retrouve cette tension sous-jacente qui m’avait tant marquée dans Ce qui arrive et ce qu’on attend. De la tension liée à la mort comme aux choix importants devant lesquels se retrouve Janvier. De la tension par les actions qui s’y déroulent, comme par les mots qui s’y disent. Et quel titre : Un coeur français. L’expliquer, ou l’analyser, briserait sa beauté. Il faut lire, pour comprendre. Voir aurait été mieux, mais la pièce ne se donne pas en ce moment. Dans tous les cas, cette pièce m’a vraiment touchée. J’ai pleuré en la lisant, ce qui est plutôt rare. S’il y a une oeuvre de Besset à lire, je pense que c’est celle-ci. J’aimerais beaucoup lire d’autres avis !

De plus, Jean-Marie Besset n’est pas seulement auteur de théâtre. Il est également adaptateur. Par exemple, c’est lui qui a traduit le texte de Will Eno, Thomas Chagrin. C’est également lui qui signe la traduction de The Importance of being Earnest en L’importance d’être sérieux (Oscar Wilde), qui se jouera dès janvier 2013 au TOP. Enfin, à tous ses talents, ajoutons qu’il est également l’un des fondateurs du festival NAVA auquel j’ai assisté cette année. 

 

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